Elle écrit aussi

Elle écrit aussi :

crayon de papier orange

… des textes aussi variés que son art pictural !

La justesse de l’observation ne vaut rien sans l’humilité,

à mon sens.

Shujae

Limonade

Elles se bousculent, A la recherche de l’air,
Elles se piétinent
Sans savoir qu’à son contact
Elles ne seront plus.
Et dans un élan d’être vu,
Pensant éclore,
L’air les dévore.
Plus rien ne crépite.
Le verre devient limpide.
Et dire que chacune se disait pépite…

Shujae

Beau monde

De l’esthétisme que juge l’oeil endormi.
Des paroles que les oreilles tordent
sous l’emprise de la dynastie Utopie.
De ces pas sur cette ligne peinte à plusieurs mains sans adresse.
Et ce masque, d’une beauté certaine et au fond douteux.
De tout cela est fait notre monde.

Shujae

Conséquences de rêves

Elle rêve d’ivresse,
Celle dont on est fière,
Les actes fous réfléchis et voulus.
Les sols d’aujourd’hui sont les plafonds d’hier,
Des conséquences a-t-elle tout lu ?
Il s’agit donc de cette eau à la bouche,
Délectable sensation que la vie n’a pas laissé paraître farouche.

Shujae

Hier, maintenant

Ils se sont aimés
Tant et tendrement,
Se sont offert cette liberté d’illuminer leur antre.
Ils ont marqués les échos de leurs rires aimants,
Fait naître une aventure dans son ventre
Pour à ce jour s’aimer de noir et de blanc.

 

Shujae

Bribes

De ces chansons qui vous rend amoureux même célibataire, qui vous fait être au printemps dans le froid le plus glacial, ces ondes qui vous traversent ou vous habite si votre âme c’est vous. Est-ce les notes qui nous charment ou notre inconscient qui les manie si bien au point d’avoir chaque personne son entente, chaque oreille son histoire ? Et si cette music nous parle tant ce n’est pas le hasard qui le fait : la music est « y » et le coeur « x », ne vous étonnez pas de cette complicité douloureuse, de ces battements qui les lient. Et on vous fait danser, le cerveau endormi sur ordre du coeur que l’on malmène temps. Les pas en avance sur le rythme, le souffle doux et les regards feints dans l’incroyable symphonie des pas à quatre, à deux, et puis seul, vaillamment. Nous n’avons d’empreinte propre à chacun que les ondes sauvages de notre aura, ces justicières. Les sourires au fond obscur réveillent pour gifler, vous traîner hors de votre lit si bellement drapé d’innocence, voilà le début du « délice ». Ces coups que les reliefs de votre figure font semblant de dédaigner, parce qu’ils vous rythment, vous grandissent de peu, même si à deux doigts de vous détruire. Reconstruction latente , spectateur de ses propres – de nouveau – premiers pas. Faire que les fondations soient si anciennes que leurs reproductions soient impossibles, respectables en 3 temps : hier, là, à venir. Et rappelez vous que vos goûts ne sont pas leurs, car votre sang non plus, vous, la pièce du puzzle d’un monde gustatif cosmopolite. Jamais silence n’a été aussi beau, instruit par l’épaule loyale, encore la vôtre. Et pendant que la course au bonheur nous freine à la vie, on se remémore la beauté des coches stupidement manqués; influencé par les peureux de cette ambition, qui veulent vous voir rester à l’arrière avec les femmes et les enfants… L’exclusivité des cultures, l’authenticité des valeurs individuelles, ce mélange de saveurs humaines fait le monde. Que l’homme résiste, face à son temps, malgré les murs et belles façades qui se proposent à lui, que ses traditions les plus humanisantes fassent de lui ce qu’il veut que la relève soit. Être ivre de sagesse à douter des textes fondamentaux puis y croire de nouveau, dans cette boucle aux bonnes questions, aux tremblements nécessaires. Nos propres freins à l’ambition réfléchie, ennemi de tout temps, doivent voir leurs échecs s’accumuler, pris à la gorge par nos efforts. Ami bienveillant, cordialement, et ces autres faussement, est-ce un tri ou un cri ?

Shujae

L’oeil bavard

De leur si belle bouche j’entrevois de si belles roues
Tous ces paons à l’affût du compliment
Me voilà pauvre de ces acrobaties
Je suis seule, fière de moi, à savoir ce que j’enfouis de vaillant.
Mon courage est muet.
Il prône l’humilité de se dire inexistant.

Shujae

Brave

J’ai découvert dans un hasard pur, l’existence de cet être qui ne veut se nommer. Je le nommerais « être » car il a eu ce courage. Jamais je n’aurais pensé avoir une vie si longue pour voir l’époque si lâche, mère d’humains se comptant des sacrements qui n’existent. Je somme l’anthropologie de s’imposer pour placer jusqu’aux constellations l’être et non la sculpture ôtée du moule qui restreint la liberté du brave.

Shujae

L’île

Il existe une terre peuplée de papilles pérégrinant promptement d’un point « P » à un point « Q ».
Que serait le but à quiconque souhaite les questionner sur ce  que pourrait être leur quête ?
Elles papillonnent en toute saison comme si les priver de vision amplifiait leur pratique de liberté.
Là, elles salivent élégamment au contact d’un doux souvenir.
Ici, dépourvues de filtre elles se font saisir sans se débattre.
Bien délicate est cette île que nous mettons à disposition de ces mondes aigre-doux.

Shujae

 

On dit que les silencieux sont faibles mais leur colère peut être telle que leurs propres mots les craignent.

Shujae